L’édito d’Aimé Pietri
Voici que l’an nouveau, montre le bout du nez dans une cascade de vœux divers dont la sincérité reste à prouver. On sait qu’il sera décisif, pour les Français en général qui, dans quelques mois, auront à se choisir un nouveau président et pour les Corses en particulier, appelés à élire leurs représentants à l’Assemblée Nationale, quatre députés au total, deux en Haute-Corse et deux en Corse-du-Sud. On sait aussi que se dessine une légère embellie sur la situation économique, grâce, notamment, à de meilleures ventes des produits insulaires qui sont aujourd’hui presque tous labellisés, bénéficiant, par là même, d’un préjugé favorable sur les marchés extérieurs. On sait enfin que le rejet de la violence s’intensifiera, sans toutefois contraindre les clandestins à chercher d’autres moyens d’expression que la bouteille de gaz et le nitrate fioul et les adeptes du grand banditisme de régler des comptes à la chevrotine ou à la balle de gros calibre. Décisive, cette année 2012, le sera sans doute aussi, pour notre journal. Il continue de poursuivre son chemin, gagne de nouveaux lecteurs, élargit le champ ses ambitions qui, sans atteindre la démesure, sont assez fortes pour favoriser d’autres élans. Afin de lui permettre de mieux servir encore ce pays et ce peuple, dans un esprit d’objectivité, d’équité et de tolérance, tout en lui apportant cette part de vérité qu’il ne trouve nulle part ailleurs. La Corse sortira-t-elle de la crise dans laquelle elle est depuis si longtemps engluée ? Ce n’est pas impossible même si d’inquiétants nuages continuent de traîner dans le ciel. Qu’ils se dissipent et qu’ils disparaissent, tel est le vœu essentiel que nous formons. En y ajoutant, bien sûr, les traditionnels « Pace e salute, prusperità e felicità, amicizia e fratellanza. E per cent’anni cusì sìa ! »