Les chantiers de Saint-Nazaire font partie des trois compétiteurs finaux retenus par la SNCM dans le cadre du projet de renouvellement de sa flotte. En tout, quatre navires mixtes, à la fois rouliers et transports de passagers, pourraient être commandés l’an prochain, en vue d’une mise en service à partir de 2015. Deux autres pourraient ensuite suivre, une ultime tranche optionnelle de deux navires supplémentaires étant envisagée, portant potentiellement la future flotte de la SNCM à un total de huit unités. Les caractéristiques techniques de ces bateaux sont à affiner mais leur longueur devrait être d’environ 180 mètres, afin de pouvoir accéder à l’actuel terminal de la compagnie dans les bassins de Marseille. La capacité devrait, quant à elle, être probablement située aux alentours de 1000/1200 passagers et 180/200 camions. Cette nouvelle flotte a vocation à remplacer celle actuellement exploitée par la SNCM entre Marseille et la Corse, mais aussi sur les lignes de l’Afrique du nord. Actuellement, la compagnie marseillaise dispose d’un outil dont certaines unités, comme les ferries Napoléon Bonaparte (1996) et Danielle Casanova (2002), ne sont plus adaptés à un marché plus porté sur le transport de fret. Dans le même temps, il convient de remplacer rapidement les plus vieilles unités, comme l’Ile de Beauté (1979), le Corse (1983) et le Méditerranée (1989), tout en prévoyant la succession, d’ici la fin de la décennie, des Monte d’Oro (1991), Paglia Orba (1994), Jean Nicoli (1998) et Pascal Paoli (2002). Une question : mais où donc la SNCM va prendre l’argent pour payer tous ces bateaux ?
J-N.C.