Accueil du site > Actualites > Jean-Baptiste Pierazzi Le capitaine courage de l’ACA
 

Jean-Baptiste Pierazzi Le capitaine courage de l’ACA

jeudi 15 décembre 2011, par Journal de la Corse

À 26 ans, ce pur produit du club incarne, à merveille, les valeurs chères à l’ACA et plus généralement au football corse. Au club depuis 12 ans, il a gravi les échelons à force de travail pour finalement s’imposer au plus haut niveau. Malgré la situation délicate que le club travers, il mise sur un état d’esprit retrouvé pour déjouer tous les pronostics lors de la seconde partie de championnat...

Quand il débarque à l’ACA au début des années 2000, Jean-Baptiste Pierazzi est à mille lieues de s’attendre à joueur en Ligue 1 une dizaine d’années plus tard. Une arrivée, en quelque sorte, sur "la pointe des pieds" pour un garçon qui va bosser dur pour y arriver. Lancé dans le grand bain par Rudi Krol en 2006, il aura le mérite de saisir sa chance, d’avoir également la confiance de son successeur, Gernot Rohr et de gagner ses galons de titulaires dans le groupe professionnel. Il a, en effet, en l’espace de cinq années passées chez les pros (il a entamé sa sixième en août dernier), franchi la barre des cent matchs de Ligue 2. "J’ai connu une période délicate, explique t-il, avec cette blessure qui m’a éloigné des terrains durant quasiment deux saisons. Cela fut très dur à vivre au début, on doute, on se demande si on pourra revenir. Puis, j’ai retrouvé, peu à peu, mes sensations. Ce n’est plus qu’un mauvais souvenir aujourd’hui." JB a participé, la saison dernière, à une fabuleuse aventure ponctuée par une deuxième place en Ligue 2, synonyme d’accession parmi l’élite. "On avait un groupe extraordinaire, souligne t-il, le mental a fait la différence et on était invincibles à la maison. Une saison fantastique."

"On ne lâchera rien"

Après avoir gagné sa place de titulaire en L2, l’Ajaccien aura, de nouveau, la confiance d’Olivier Pantaloni, au sein de l’élite. Mais l’apprentissage est difficile. "On a mal débuté, souligne l’intéressé, puis le doute s’est installé et dans ces conditions, ce n’est pas évident d’avoir des résultats. Je crois que l’on a été trop humbles face à nos adversaires, surtout les gros. Il a fallu un temps d’adaptation mais tout le monde a bien compris que, malgré la situation, nous avons les moyens d’assurer le maintien." Le match référence ? "Lille, bien sûr. On a été à la hauteur et malgré l’immense déception de la défaite, il y avait des motifs de satisfactions. On a retrouvé notre état d’esprit. On a bien réagi à Nancy et c’est rageant de perdre deux points à quelques secondes de la fin. Mais on est toujours là. Il faut battre Rennes pour y croire encore. Tant que mathématiquement, on sera dans le coup, on ne lâchera rien." JB mesure, aujourd’hui, la différence entre l’élite et la L2. "ça va beaucoup plus vite, les équipes sont prêtes sur le plan athlétique. Et puis chaque erreur se paye cash, on a en fait la triste expérience. Mais, je le répète, on reste concentrés et déterminés. Rien n’est joué." Promu, cette saison, capitaine des "rouge et blanc", l’Ajaccien avoue ressentir "une très grande fierté. C’est un honneur." À 26 ans, il vient de découvrir la L1 et rêve...de ne plus la quitter.

Ph.P.

Répondre à cet article