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Football Pierre-Marie d’Orazio, éducateur

jeudi 20 octobre 2011, par Journal de la Corse

Quarante ans de passion

À 56 ans, Pierre-Marie d’Orazio arpente les terrains de football depuis quatre décennies en tant qu’éducateur. PLsu qu’une passion, une véritable vocation qu’il met au service des jeunes. Rencontre...

Si, à Ajaccio, la famille d’Orazio est particulièrement connue dans le milieu de la pêche, il est de même pour ce qui concerne le football. Xavier a longtemps porté les couleurs de l’Olympique ajaccien et du GFCA. L’un de ses frères, Pierre-Marie s’est découvert une passion précoce : éducateur.

Une aventure de 20 ans à l’OA

"Tout a commencé en 1973, se souvient-il, c’était à l’Olympique, un club où je jouais. Il manquait quelqu’un pour encadrer les jeunes. Jeannot Bastelica m’a demandé si j’étais intéressé. Et tout s’est enchaîné. Pour tout dire, ce fut une véritable révélation." Ancien cadet, junior et sénior (il a évolué en DH) du célèbre club ajaccien, Pierre-Marie a débuté sa "carrière" d’éducateur à l’âge de 18 ans. Une aventure qui se poursuivra sous les couleurs de l’Olympique, durant...vingt ans. "L’OA, reprend-il, c’était une grande famille, il restera, à jamais, le club de mon coeur. La fusion, en 1997, m’a fait beaucoup de mal et je crois ne pas être le seul dans ce cas." En "vert et blanc", l’Ajaccien dirigera les "pupilles", "minimes" et "cadets" sous la houlette d’entraîneurs généraux tels que Claude Gambarelli, Christian Villanova, Roberto Alamos, ou Guy Calleja, le dernier en date avant la fusion. En 1997, c’est au "Stade Ajaccien" que les jeunes licenciés de l’OA se retrouvent pour un intermède de deux saisons. Pierre-Marie d’Orazio, qui fait déjà figure d’ancien, a choisi de rester et de les encadrer. "Ce n’était pas évident, rajoute l’éducateur, on avait très peu de moyens mis à disposition. Difficile, dans ces conditions, de faire travailler nos gamins." Une fois le club "filiale" du tout nouveau GFCOA disparu, l’éducateur poursuit son parcours au Gallia, à Eccica Suarella au FCCA et finalement à Afa à partir de 2005. "Dans ce club, j’ai retrouvé un peu l’âme de l’OA. C’est un club merveilleux avec des dirigeants et éducateurs dévoués sans oublier des structures dignes de ce nom. L’idéal pour progresser."

L’aventure avec les cadets corses

Aujourd’hui, trente-huit ans se sont écoulés et la silhouette de Pierre-Marie d’Orazio est devenue familière sur les terrains de Corse. "Des souvenirs ?, raconte t-il, j’en ai à a pelle. la plupart se rapportent bien sûr à l’OA, un club à part dans la cité impériale. Je crois, avec les moyens mis en oeuvre aujourd’hui pour les jeunes, que de nombreux joueurs de l’époque auraient pu faire carrière." Quant à cette vocation d’éducateur, je crois que j’ai tout donné pendant toutes ces années, j’ai toujours été présents pour les gamins sans compter les heures, les déplacements, bien souvent au détriment de ma vie de famille. Pour preuve, je n’ai pas vu grandir mes enfants !" L’Ajaccien retient de ces années, une formidable aventure -de 1994 à 2004- avec les "moins de 15" de la Ligue Corse, qu’il dirigera -avec Jean Arru- aux côtés de Jean Franceschetti, puis Paul Gérard Savelli, son successeur. Au programme, chaque année, la coupe nationale, disputée à Clairefontaine. "Je garde en souvenir l’année 1998. Il était très difficile, compte tenu du niveau élevé de cette compétition, de parvenir à sortir de la phase de poule. Cette année-là, on a frôlé l’exploit d’un petit point. Lors d’une rencontre, un but d’Algana de 30 mètres, a fait lever Raymond Domenech de son banc !" Aujourd’hui, à 56 ans, Pierre Marie d’Orazio songe à passer le flambeau. "J’ai beaucoup donné. Je prends une année sabbatique. Ensuite, on verra bien..." Nul doute que la silhouette de l’Ajaccien n’a pas encore fini d’arpenter les vertes pelouses de l’île. On prend les paris ?

Ph.P.

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