Pour la première fois, dans l’histoire de la coupe de France, trois clubs corses disputent, avec le secret espoir d’aller plus haut, un seizième de finale de coupe de France. Au programme, Bourg-Péronnas (CFA)-ACA, Valenciennes (L1)-Bastia et GFCOA-Troyes (L2) pour un unique cri du coeur : Forza Corsica !
La Corse et "Dame coupe", une belle histoire qui perdure depuis les années soixante. Une histoire parsemée, le plus souvent, des exploits de Bastia (1 victoire et 2 finales) et du Gazelec (14 seizièmes, six huitièmes et un quart). Cette année 2012 sera t-elle écrite en lettres d’or ? L’avenir nous le dira. En tout cas, pour la première fois, la Corse a trois représentants à ce stade de la compétition. De surcroît, trois équipes surfant sur la vague du succès. Que ce soit l’ACA revenu de l’enfer en L1, le SCB, dans la course en L2 et le GFCOA, terreur du National. De quoi donner des soucis supplémentaires à Frédéric Thiriez et Noël Le Graët.
Bourg-Péronnas(CFA)-ACA (samedi 21 janvier, 14h) : méfiance
De nos trois clubs insulaires, l’ACA est le moins bien loti en coupe de France, avec un seul quart de finale (1966) pour un club qui totalise, pourtant, une bonne vingtaine de saisons dans le giron professionnel, D1 et D2 confondues. L’ACA, version 2012 semble être taillé pour réaliser des perfs en championnat. Quid de la coupe de France ? C’est l’incertitude pour un effectif peu pléthorique et sans doute plus enclin à tout miser sur son avenir en L1. Une chose est certaine : l’adversaire du jour est un habitué de la compétition avec quelques exploits à la clé. Notamment un 16e de finale 1998 face à Montpellier (3-2) et un 8e de finale face à Metz, la même année (2-0). Un parcours achevé en quarts à Lyon (1-0). Nous n’omettrons pas, non plus, le 32e 2003 remporté face à Strasbourg, en D1 à l’époque (1-0). Actuellement 3e du groupe B de CFA derrière Lyon et Lyon-Duchère, le club rhodaniens peut nourrir l’espoir de retrouver le National. Mais il rêve surtout d’épingler un nouveau club de l’élite à son tableau de chasse.
Valenciennes (L1)-Bastia (dimanche 22 janvier, 18h) : un outsider ambitieux
Après avoir laminé Sochaux à Furiani, au tour précédent (4-1), les hommes de Frédéric Hantz auraient bien souhaité recevoir de nouveau. Et si le sort leur a désigné un autre pensionnaire de l’élite, ils devront bousculer, cette fois, la hiérarchie à l’extérieur. Valenciennes, adversaire du jour, n’a rien d’un ogre en Ligue 1, empêtré dans la seconde moitié du tableau avec un parcours assez faible dans l’ensemble. Six ans après sa dernière participation en 8e de finale (battus 1-0 à Lyon), le Sporting, en course, certes pour l’accession en Ligue 1, espère bien poursuivre l’aventure avec "Dame coupe" qui lui a tant sourit par le passé. Et quand bien même il évoluera loin de son précieux public, il en a les moyens compte tenu de sa forme actuelle, de son aptitude à se transcender dans les grandes occasions. Histoire de s’illustrer vingt ans après la catastrophe de triste mémoire...
GFCOA-Troyes (L2) (dimanche 22 janvier, 15h) : parés pour un nouvel exploit
Le Gaz et la coupe font, on le sait, bon ménage. Les victimes ne sont comptent plus, surtout à Mezavia où le Téfécé est la dernière en date. Lui aussi en course-pourquoi pas- pour l’accession-au vu de son parcours, il mise, à l’inverse des autres clubs insulaires, sur la coupe pour se sublimer un peu plus. Les "rouge et bleu" disputeront, ce dimanche face à Troyes, le quatorzième 16e de finale de leur histoire. Un record pour un club amateur. Il s’agira de leur 8e rencontre de coupe à Mezavia face à un club professionnel (5 victoires et 2 défaites à ce jour). Des retrouvailles à ce stade de la compétition entre deux clubs qui s’étaient affrontés, quasiment à pareille époque en 1999. L’ESTAC d’Alain Perrin, alors leader de la D2 s’était imposé aux tirs aux buts. Depuis 13 ans, les deux équipes ont fait l’ascenseur, l’une en L1 et L2, l’autre en National et CFA. Dix neuf ans après Nantes-GFCA (1993), tout le peuple "rouge et bleu" rêve d’un nouveau huitième de finale...
Ph.P.