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Entretien avec Marie Hélène Muraccioli

jeudi 21 avril 2011, par Journal de la Corse

Marie helene muraccioli

« Je crois à l’importance de l’éducation et de la transmission. Ce plaisir de la lecture que j’ai éprouvé très tôt, je veux le communiquer aux autres. »

Marie Hélène Muraccioli

Quels liens entre les missions de la bibliothèque municipale et les animations que vous organisez ?

Notre rôle est de faire la promotion du livre et de la lecture à Bastia, de lutter contre l’illettrisme et les inégalités sociales. D’où une politique d’acquisitions d’ouvrages à mettre en place et des actions visant à rapprocher le public de l’écrit par une politique d’animations. Celles-ci sont, en effet, un moyen de les attirer dans nos murs, et de ne pas nous contenter d’attendre le lecteur !

L’un des rendez-vous que vous proposez s’intitule « Entrée livre ». Comment le concevez-vous ?

Tous les mois j’invite le public à venir parler du livre pour lequel il a eu un coup de cœur. Ces rencontres se déroulent sans contraintes, en toute liberté, et chacun écoute ce que l’autre a à dire, avec ses mots, avec sa sensibilité. Il s’agit simplement pour les gens de communiquer entre eux, sans animosité, sans rivalités verbales. L’important est que dans l’assistance on ose prendre la parole. C’est pourquoi je tiens à ce que l’ambiance soit conviviale. Si l’on veut que tous les publics poussent la portent de la bibliothèque, il faut tout faire pour que la lecture se démocratise !

Qu’est-ce que « Libr’arts » ?

Cette animation s’adresse aux créateurs à qui est offerte la possibilité d’exposer dans la « section adulte » de la bibliothèque. Par cette action j’entends valoriser notre fonds consacré aux livres d’art. Elle s’adresse surtout à celles et à ceux qui n’ont pas encore fait la démarche d’exposer dans une galerie.

Êtes-vous partie prenante d’opérations impulsées par le ministère de la Culture ou par la CTC ?

Au plan national nous participons au « Printemps des poètes », à « A vous de lire », qui s’orchestre autour d’un concours de nouvelles et de BD. Lors du dernier « Printemps des poètes » nous avons reçu Kenneth White qui faisait escale à Bastia pendant le tour de Corse où il présentait son ouvrage « Corsica ». Nous nous associons également aux « Belles étrangères » dont le propos vise à la découverte de littératures d’ailleurs. Au niveau insulaire nous nous impliquons dans le prix des lecteurs de Corse.

Vous appuyez-vous sur des collaborations extérieures ?

Nous travaillons avec des associations. Ainsi avec « Parole Vive » et « L’Association de la cause freudienne » qui organise des conférences dans nos murs.

Les animations ne concernent-elles que la bibliothèque centrale de Bastia ?

La bibliothèque de Lupino a son calendrier et son programme, avec en particulier un café littéraire et des expositions. Ici même, dans la « section jeunesse » nous avons des « Bébés lecteurs » ainsi qu’un cycle de conférences données au fond patrimonial.

Quel public touche les animations ?

Des publics très variés qui ont des manières très différentes d’aborder le livre. Notre message essentiel est que la lecture doit avant tout rester un plaisir et qu’il ne faut jamais abandonner cette idée.

Que représente le livre pour vous ?

Ma grand-mère lisait beaucoup. A cinq ans et demi elle m’avait appris à lire, et m’achetait un livre par semaine. Le livre est, pour moi, vital. C’est une passion. Dans notre société il demeure synonyme de liberté. Je crois à l’importance de l’éducation et de la transmission. Ce plaisir de la lecture que j’ai éprouvé très tôt, je veux le communiquer aux autres.

Bientôt l’arrivée du support numérique à la bibliothèque ?

Le « I book », on va être obligé de s’y mettre ! On ne va pas s’interdire le modernité !.. Support papier et support numérique il faudra avoir les deux. Ce qui reste primordial c’est que les gens ne s’éloignent pas de l’écrit !

Propos recueillis par M.A-P

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