A l’heure où l’hiver s’installe sur le pays, les championnats nationaux font relâche. C’est le temps d’un premier bilan à mi parcours. Et, bonne surprise, comme les feuilles mortes les titres de champions d’automne se ramassent à la pelle.
Alors que l’ACA, en Ligue 2, tire plutôt son épingle du jeu (7ème à seulement 2 points du 3ème), le Sporting Club de Bastia lui vire en tête de son championnat National avec au compteur 45 pts, 14 victoires, 3 nuls et 2 défaites. Une certaine satisfaction bien sûr du coté de Furiani mais où l’on sait que le chemin est encore long : « En juin on ne savait pas trop où on allait » commente l’entraîneur Frédéric Hantz. « Il s’est rapidement créée une dynamique dans le club au niveau des dirigeants, des joueurs, des supporters ; tout le monde tirait dans le même sens. Grâce à cette dynamique on a eu de la réussite et aujourd’hui on est très heureux d’être à ce niveau car ce n’est pas forcement ce qu’on imaginait il y a quelques mois. Sur la première partie de saison, il y a plein d’éléments positifs que ce soit au niveau de notre jeu ou de l’état d’esprit et ça me plait beaucoup. Ca pose de bonnes bases pour la 2ème partie du championnat mais on sait aussi que tout est très fragile. On n’a pas un effectif pléthorique et il faudra donc que les joueurs soient vigilants dans leur hygiène de vie, sérieux aux entraînements et en dehors des terrains. On est dans une bonne dynamique de travail mais il faut rester concentré car on n’a pas beaucoup de marge dans le sens où les autres équipes de haut de tableau gagnent aussi. Cette année il faudra beaucoup beaucoup de points pour monter en Ligue 2 ».
CAB et GFCOA : la bonne surprise du CFA
En CFA, au sud comme au nord on vire en tête aussi : le GFCOA est 1er du groupe C avec 41 points ; le CAB 1er du groupe A avec 39 pts, 8 victoires, 3 nuls et une seule défaite. « C’est la première fois que ça nous arrive » savoure Stéphane Rossi, l’entraineur cabiste : « Ce groupe A nous convient bien. Je ne sais pas si c’est la philosophie du jeu dans ce groupe qui nous convient ou si c’est nous qui avons fait le nécessaire pour rivaliser avec les bonnes équipes nordistes. Les autres années nous avons toujours connu des baisses de régime en novembre ou en décembre. Cette année malgré les blessés et les suspendus ça se passe bien. La profondeur du banc a fait qu’on a pu réaliser de bonnes choses. Le National ? bien sûr on ne peut qu’y penser quand on est dans une telle position. Ce n’était pas l’objectif défini au départ et le chemin est encore long. Déjà, à 95%, le maintien est acquis. Ca va nous permettre de jouer libérés et de penser plus sereinement à l’avenir en mettant un objectif différent de celui de début de saison. On peut donc y penser sans se prendre la tête et en réagissant sur le terrain comme on l’a fait jusqu’à présent ».
CFA2 : Calvi sur un nuage
En CFA2, tout se passe bien pour Calvi, 1er du groupe E avec 36 points, 6 victoires et 6 nuls en 12 matchs ! L’AS Furiani Agliani suit à quelques longueurs, 8ème avec 29 pts, 5 victoires, 2 nuls et 5 défaites. « Une année d’apprentissage nous a fait beaucoup de bien » souligne l’entraineur de Furiani Didier Gilles : « La saison passée beaucoup de joueurs n’avaient jamais évolué à ce niveau et manquaient d’expérience. Aujourd’hui ils ont pris conscience de leurs possibilités et ont démontré qu’ils avaient les qualités pour y jouer. Le bilan est satisfaisant dans la mesure où on joue le maintien et qu’on s’aperçoit qu’à la trêve on est à un temps de passage de 72 ou 73 points. Si on continue sur cette lancée on sera tranquille. On refera un point d’ici 3 ou 4 matchs et en fonction on révisera peut-être les ambitions à la hausse ». Plus difficile par contre pour les autres formations insulaires engagées dans ce groupe E : Corte est 11ème, l’Etoile 12ème et Borgo 15ème. « Le championnat est conforme à ce que l’on attendait » confie Tchouki Corlija, l’entraineur de l’Etoile : « On s’attendait plus ou moins à être à ce niveau face à des équipes qui ont des budgets beaucoup plus conséquents que le notre. Si on avait négocié un peu mieux 1 ou 2 matchs nous aurions un peu plus de points et alors nous serions à notre place, vu le jeu qu’on a proposé. On va lutter pour se sauver le plus vite possible et de cette première partie je retiens quelques matchs de références comme contre Nice, Borgo ou encore Consolat ». Du coté de Borgo, 15ème, on est un peu plus déçu encore : « Le bilan est somme toute négatif avec une seule victoire en 12 matchs. On avait projeté de se situer un peu plus haut dans le classement. Le groupe en a les moyens mais on pêche sur des détails, un manque d’expérience à ce niveau. La réussite il faut aller la chercher, provoquer la chance. En étant plus incisifs en attaque, plus rigoureux en défense certains matchs auraient pu basculer en notre faveur. Au total on a laissé filer entre 7 et 10 points. Mais on n’est pas décroché ». Enfin pour clore le chapitre football, la réserve du Sporting, 14ème du groupe A, éprouve bien des difficultés. « La trêve arrive à temps pour se ressourcer, se reforger un moral car nos jeunes sont un peu usés de cette première partie de championnat et des problèmes que l’on y a rencontrés » explique Benoît Tavenot l’entraineur.
Bastia XV sur la bonne voie
Engagé en Fédérale 3 cette saison, Bastia XV vise le maintien. Pour cela il faudra terminer l’exercice 2010/2011 dans les 5 premiers. A mi-parcours le club est 3ème… « On est dans les objectifs » avoue l’entraineur Bruno Barrero, « La deuxième partie du championnat s’annonce compliqué car on va rendre visite à tous les grosses équipes. Mais c’est vrai aussi qu’on va recevoir les plus faibles donc ça devrait compenser. Si on continue à travailler de la sorte, c’est bien parti pour le maintien ». De son coté son collègue Christian Cauvy déclare : « Je retiens les bonnes perfs de l’équipe à l’extérieur. On arrive toujours à gratter des points, ne serait ce que les bonus. J’avoue être très satisfait du groupe, le travail de Bruno commence à payer. Les joueurs doivent encore faire quelques efforts au niveau de l’entraînement et y être plus assidus ».
Ph.J.