Recherche circulation fluide et stationnement désespérément Que celui qui n’a jamais rebroussé chemin après avoir tourné et viré pendant une heure à la recherche d’une place de parking dans le centre d’Ajaccio lève la main. La cité impériale, à l’instar de nombreuses agglomérations, est confrontée à l’insuffisance des aires de stationnement. La municipalité a pris ce dossier à bras le corps. «  Nous sommes confrontés à un double phénomène, analyse le premier adjoint d’Ajaccio, Paul-Antoine Luciani. Chaque année le nombre d’immatriculations augmente, que se soit pour les voitures comme les deux roues. Ensuite, l’étalement urbain augmente les trajets entre le domicile et le lieu de travail. L’engorgement est inévitable  ». Augmentation implacable du nombre de voitures Le parking du Diamant, payant, peut accueillir 620 véhicules tandis que 120 places, gratuites, sont disponibles place Miot. La Chambre de commerce et d’industrie gère trois ères de stationnement, l’Herminier, Sampiero et Marconajo. Dans le centre ville, quarante horodateurs distribuent environ 600 places de parking. Auxquelles s’ajoutent quelque 800 stationnements illicites. Sans compter la recrudescence des deux-roues garés ici ou là . «  Les propriétaires des voitures, scooters ou motos se garaient à cheval sur les trottoirs, déplaçaient les plots, ce qui pouvaient parfois des difficultés de circuler pour les autres véhicules et provoquer des embouteillages, explique le premier adjoint. La ville a donc décidé de fluidifier le stationnement et a engagé un traitement de la voirie autour de la place Foch et sur le cour Napoléon  ». Parallèlement à la lutte contre le stationnement anarchique, la municipalité a étudié la construction de plusieurs parkings. Afin de répondre avec exactitude à la demande des usagers, une vaste concertation et des études comportementales menées par des agents de la Capa ont été organisées et ont abouti à l’élaboration d’un Plan de déplacement urbain en 2008. Cet outil précieux fournit des pistes pour fluidifier efficacement les déplacements intra urbains. «  Il s’agit de trouver les voies et les moyens alliant les transports en commun et les parking de dégagement à l’entrée de la ville afin de retirer jusqu’à mille voitures de la circulation chaque jour  », indique Paul-Antoine Luciani. Des parkings Deux solutions s’imposent pour désengorger la ville : proposer aux personnes résidant dans les communes périphériques de la cité impériale de laisser leur voiture sur l’une des aires de stationnement à l’entrée de la ville et d’utiliser des transports en commun. Au Vazzio, à côté de la gare et à côté d’un arrêt de bus, un parking pouvant accueillir 500 véhicules dissuaderaient les automobilistes de s’engager en ville. Des parkings seront aménagés à Saint-Joseph et sur le site de l’actuel grande surface Carrefour qui a vocation à déménager sur la Rocade. Voilà pour les parkings extérieurs. Le centre ville au sens large va également subir des modifications. Plusieurs projets sont à l’étude : deux parkings souterrains, sous le complexe sportif Pascal Rossini et sous le square Campinchi. Les procédures ont été lancées en janvier 2008 et les conclusions préalables ont été rédigées. En attendant ces réalisations, un parking démontable va être édifié à Marconajo afin d’augmenter la capacité à 600 places. Parallèlement, le parking du Diamant va subir des travaux de rénovation. Des transports en commun Les bus étant inefficaces en cas d’affluence et le tramway étant trop cher, Ajaccio réfléchit à la mise en place d’une ligne d’autobus en continue longeant la mer entre Saint-Joseph et le cimetière. Deux rames transporteraient jusqu’à 200 passagers et tous les bus de la ville auraient un terminal sur une station de cette ligne. Le dossier des transports et du stationnement, majeur pour le dynamisme de l’activité économique de la ville, progresse. Les enquêtes publiques pour ces différents projets seront lancées en septembre et les procédures devraient être engagées à l’automne. Les travaux dont le montant avoisineraient les 20 millions d’euros devraient être entrepris au deuxième semestre de l’année 2001. «  Ce sont des investissements importants et nécessaires, souligne Paul-Antoine Luciani. Heureusement le PDU est un outil essentiel pour la réorganisation de la circulation. Ajaccio doit impérativement sortir de ce cercle vicieux épouvantable. L’augmentation du nombre de voitures est une calamité et j’invite les automobilistes à se conduire en citoyens responsables  ». M.K Â