samedi 16 juin 2012
Les marins CGT de la SNCM ont décidé hier de maintenir leur mouvement de grève de 24 heures, paralysant le trafic entre la Corse et le continent, malgré, selon eux, "une réunion intéressante" mercredi avec le nouveau ministre des Transports, Frédéric Cuvilliert."Un désaccord salarial persiste à la SNCM", a précisé à l’AFP un responsable de la CGT-marins, Frédéric Alpozzo, indiquant que le travail avait en revanche repris à la compagnie Méridionale.Après consultation de la base vendredi matin à Marseille, les marins de la Méridionale ont considéré que le dialogue avec le ministre avait été fructueux sur leurs revendications. Les marins des deux compagnies notent des avancées, notamment sur la question "du pavillon français de premier registre". Le gouvernement a ainsi pris l’engagement d’adopter une proposition de loi, déposée au Sénat par le groupe communiste, "afin que toutes les compagnies maritimes sur les lignes du service public de la continuité territoriale" soient soumises à cette règlementation. La CGT réclame l’application des lois sociales françaises à bord des navires de la compagnie privée Corsica Ferries, battant pavillon italien et dont les équipages sont multinationaux. Accusant la Corsica de "concurrence déloyale", le syndicat demande que ses navires soient inscrits au premier registre maritime, qui prévoit l’application des lois françaises. Autre point positif selon le syndicat, le ministère des Transports a évoqué la mise en oeuvre "d’un nouveau dispositif organisé et régulé sur l’ensemble de la desserte maritime de continuité territoriale". Cependant, selon Alpozzo, la direction de la SNCM porte "toute la responsabilité du conflit en ayant refusé "de reprendre les négociations sur les salaires"."On a réduit les salaires des marins sur deux navires, le Méditerranée (liaison avec le Maghreb) et l’Ile de Beauté, et ces mesures visent à être étendues à l’ensemble de la flotte", a assuré le syndicaliste pour justifier le maintien du mouvement.