jeudi 8 septembre 2011
Après la décision de la cour d’appel de Paris de prononcer hier un non-lieu dans l’enquête sur les éventuelles conséquences sanitaires du passage en France du nuage radioactif, nombreuses, très nombreuses réactions. Les historiques du combat disent ne pas comprendre cette décision et s’inscrivent en faux contre les réquisitions du parquet qui estime que les scientifiques n’avaient mis en évidence aucune conséquence sanitaire mesurable au moment des faits. Ainsi le docteur Denis Fauconnier aujourd’hui à la retraite, affirme, comme bien d’autres scientifiques que le nuage radioactif de Tchernobyl est bien à l’origine d’une contamination de la chaîne alimentaire. Le docteur Fauconnier avait notamment bien mis en évidence les conséquences du nuage sur la santé des bergers corses qui ont été particulièrement touchés du fait de la richesse du lait de brebis en minéraux, qui fixent mieux la radioactivité. Un ingénieur en radio-protection Jean-Claude Zerbib, avait fait analyser du lait de brebis en provenance de Corse et avait relevé de l’iode 31 dans le prélèvement et également une activité de 150 becquerels. En Corse cette décision a été accueillie avec colère, notamment au sein de la commission dite Tchernobyl qui avait été créée au sein de l’Assemblée de Corse. Sa présidente, Josette Risterucci, a déclaré qu’elle n’acceptait pas le mensonge de l’Etat et que les travaux continueraient. Selon maître Bernard Fau, l’avocat des parties civiles, l’association qui regroupe les victimes va se pourvoir en cassation contre cet arrêt.